mercredi 2 mars 2011

Villa des hommes, de Denis Guedj





“Puis- je vous entretenir d'une crise d'un genre très particulier?… Une crise qui a frappé les mathématiques dans leur chair. Moi qui vous parle, j'ai été responsable de la plus grave crise que les mathématiques ont subie depuis les Grecs ! Vingt-trois siècles parsemés de petits bobos sans conséquence et faciles à soigner. Jusqu'à ce que je débarque. “Crise des fondements”, ont diagnostiqué mes confrères. Vous-même Monsieur Matthias, si j'ai bien compris, vous êtes employé, avant la guerre, à saper les fondements de la société. Eh bien moi, on m'accuse d'avoir sapé ceux des mathématiques ! Vous voyez bien que nous ne sommes pas réunis par hasard. “. 1917, en Allemagne. Au soir de sa vie, Hans Singer (inspiré par le mathématicien allemand Georg Cantor, père de la “Théorie des Ensembles “) est admis en hôpital psychiatrique. 11 y a déjà séjourné à plusieurs reprises mais, pour la première fois, il va devoir partager sa chambre de la Villa des hommes avec un jeune soldat français, conducteur de locomotive, libertaire et ” héros malgré lui “. Ces deux hommes, que tout semble opposer, vont. peu à peu, apprendre à se connaître et lier une amitié - aussi improbable qu'indéfectible.”



J'étais vraiment enthousiaste à l'idée de lire ce livre. La couverture ainsi que le résumé m'ont tout de suite séduite. Hélas, je me suis très vite ennuyée!


Le livre en lui même est très bien écrit. On plonge assez facilement dans l'histoire. L'ambiance, le contexte, le fond historique, l'amitié naissante entre Herr Singer et Matthias Dutour sont très bien décrites. Le vocabulaire recherché, il m'a fallu plus d'une fois ouvrir mon dictionnaire!

Au début c'est plutôt plaisant à lire, mais très vite les discussions entre les deux personnages sont devenues lassantes. Les théories sur les infinis, les questions qu'ils se posent ect… l'auteur m'a perdu en chemin!! Les mathématiques sont une matière pour laquelle je n'ai aucune affinité, et elles sont bien trop présentes à mon goût.

Je me doutais qu'il en serait sujet, mais à ce point? C'était trop pour moi!

L'absence de chapitres m'a gêné également. Je trouve que cela manque de rythme. J'ai trouvé le récit monotone, très vite, je n'ai plus trouvé de plaisir, et c'était une corvée d'ouvrir le livre.

C'est vraiment dommage, car la relation entre ces deux personnages est loin d'être inintéressante. En apparence si différents de part leur nationalité (surtout en temps de guerre), leur âge, leur niveau social, leur métier entre autres, ils ont des caractères assez similaires, et tissent une amitié en d'autres circonstances, improbable.

De plus, j'ai apprécié l'humour de l'auteur et j'ai trouvé certaines réflexions que se font les personnages très justes. Il y a beaucoup de très beaux passages.

Donc, un avis assez mitigé. Beaucoup de points positifs qui à mon avis sont desservis par la longueur et la monotonie du récit.

“- Moi, là, je portais La Bête Humaine. C'était, je ne sais pas… un porte bonheur.

S'entendant prononcer le mot, il ne put réprimer une grimace.

-Ça m'a échappé, excusez-moi. Je n'aime pas le mot bonheur, il me fait peur. Je le sens comme une menace. Le bonheur, c'est si fragile qu'on passe son temps à avoir peur qu'il… comment vous dire… c'est comme un habit très clair, la moindre petite tâche, il est foutu.”



Un grand merci à Livr@ddict et aux éditions point pour ce partenariat!


Article posté sur mon ancien blog, le 15 février 2011.

2 commentaires:

  1. Je crois bien que j'aurai eu les mêmes difficultés que toi !

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  2. c'est bien dommage, si l'auteur avait eu la main plus légère sur les théories mathématiques ect... je pense que j'aurai d'avantage accroché!

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